EXTRAIT :
« J’avais une vie agréable, comparé à la plupart des gens. Je travaillais à la taverne et dormais dans l’appartement qui se trouvait au-dessus. Je n’avais pas beaucoup d’argent en poche, mais ça me suffisait. Je mangeais toujours à ma faim ou presque. En hiver, j’avais des vêtements chauds et des bottes sans trous.
Et pourtant, je me sentais incomplet, comme si je me contentais d’exister, sans vivre vraiment. »
« — Attendez, vous êtes le p-pirate.
— On a le sens de l’observation, dis-moi.
— Ne vous moquez pas de moi, s’écria-t-il en essuyant ses joues mouillées de larmes d’un geste furieux. Si vous ne me voulez aucun mal, qu’est-ce que vous faites là ?
— Qu’est-ce que vous faites là, capitaine, le corrigeai-je.
Il se rembrunit.
— Est-ce que votre ego est tellement gros que vous devez rappeler qui vous êtes à tous les hommes que vous croisez ?
Personne n’avait jamais osé me parler de la sorte. »
« Et je me trouvais là désormais, enfin libre.
— Bouge-toi le fion ! me cria Horace en me poussant quand il passa à côté de moi.
Enfin, presque libre. »
« — Parce que tu n’as jamais vu la façon dont il te regarde, dit Alek avec une douceur qui se refléta dans ses yeux bleus. Comme si tu étais les étoiles et qu’il était un marin perdu en mer, cherchant à retrouver son chemin. »
« — Non, Fletcher, dit-il en me regardant à nouveau. Même si je désirais ton corps, c’était toi que je désirais le plus. Je voulais te protéger. Te déclarer mien. Alors je l’ai fait.
Un sourire presque timide étira ses lèvres.
— Je ne m’étais juste pas attendu à ce que tu me déclares tien, toi aussi.
Une vague de chaleur se répandit dans ma poitrine, et je souris.
Il partir sans rien ajouter. »
« — Tout ce que ton cœur désire est à toi, lui assurai-je en appuyant mes lèvres sur le dessus de son crâne. Je te donnerais le monde entier juste pour voir ce sourire. »
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